Chercheurs de Celui qui est toute Miséricorde

 

Qui êtes-vous, mages d’Orient ? Des sages et des savants ? Sans nul doute. Mais ce n’est pas à ce titre que vous avez marqué l’histoire de notre humanité. L’Enfant devant lequel vous vous inclinez n’est-il pas Celui qui affirmera : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ». Une étoile vous a fait vous lever ; elle vous a guidés ; elle vous a conduit à  vous prosterner. C’est que, par-delà votre science, vous aviez un cœur de tout-petit. Sincèrement, courageusement, persévéramment, vous avez cherché et vous avez trouvé. Oui, chercheurs de Dieu, vous avez trouvé ce Dieu, à la fois manifesté et caché. Nous admirons votre quête, nous rendons grâce pour votre foi.

 

Qui sommes-nous, chrétiens de N.D. de Nazareth ? De ceux qui, quel que soit leur statut social ou leur niveau de connaissance, savent se lever, se laisser guider et aller se prosterner. Quand bien même certains d’entre nous seraient des “sages et des savants“ aux yeux du monde, tous, tel les mages, nous avons un cœur de tout-petit. Une étoile brille dans notre vie ; nous la suivons pour aller nous prosterner devant notre Dieu, à la fois manifesté et caché.

 

Que voient les mages ? Une étable, une crèche,  Marie et Joseph si pauvres, un nourrisson. Ils voient, et ils croient. Ils reconnaissent leur Dieu, ils se prosternent devant leur Roi. Ils ont trouvé Celui qui est toute Miséricorde et peuvent ainsi repartir, bouleversés, par un autre chemin.

 

Que voyons-nous ? Un autel, un peu de pain et de vin. Nous voyons et nous croyons. Nous reconnaissons le Christ, nous adorons notre Seigneur et notre Roi. Nous communions, ô merveille des merveilles, à Celui qui est notre Miséricorde et qui transfigure toute notre vie.

 

Les mages, aujourd’hui, s’étonnent : Que font-ils donc ces gens qui s’agitent et s’excitent dans tous les sens ? Ils courent et ils courent encore … mais vers où ? vers nulle part. Nous, nous n’avions qu’une étoile ; eux ils savent ; ils connaissent toute l’histoire. Pourquoi ne cherchent-ils pas leur Sauveur ? Pourquoi ne courent-ils pas vers l’Enfant-Dieu ?

 

Oui, les mages sont là à nous dire : Vous qui, comme nous, allez vers Jésus pour l’adorer, vous qui êtes tout à la joie de l’avoir trouvé, vous qui savez que par lui vous êtes aimés et sauvés, dites-leur … dites-leur à tous … Arrêtez leur course effrénée. Soyez comme une étoile vivante qui les conduit à la crèche. N’ont-ils pas besoin, eux-aussi, de Miséricorde ? Ô combien ils doivent savoir à quel point ils sont aimés de Dieu.

 

P. Gilles Morin

Curé