Cette affirmation de la liturgie catholique en ce troisième dimanche de l’Avent peut nous sembler déplacée… lorsque l’on vit en notre société… que de souffrances , que de situations bloquées, que de déchirements, que de morts innocents….
La liturgie du temps de l’Avent nous ramène invariablement en ce dimanche vers la JOIE ! Comment pouvons-nous dire que l’Église est en phase avec le monde lorsqu’elle parle de joie alors que les souffrances des personnes en ce monde semblent se multiplier de manière exponentielle… et cela malgré les progrès technologiques indéniables…
Jésus, qui vient en ce monde, va lui-même éprouver dans sa chair la souffrance, et, la joie de Noël qui est comme une parenthèse dans la nuit du monde, est éclipsée par la Passion du Christ. Alors cette joie liturgique ?…
La joie dont parle le prophète Isaïe est une certitude que le mal, comparé au désert, à la guerre, ne sera pas le plus fort ! Certitude que Dieu a créé un monde pour le bonheur éternel. Mais que l’absence de Dieu dans la vie humaine est la source du mal… La joie que le prophète annonce est la certitude que lorsque Dieu est présent dans la vie humaine, « la revanche de Dieu est accomplie » car « il vient lui-même nous sauver »…
La joie de ce dimanche n’est pas une illusion, « opium du peuple » qui rendrait docile une population ; mais la joie de ce dimanche est une certitude que la présence de Dieu dans l’âme humaine apporte une force inéluctable à chaque personne afin qu’elle traverse les épreuves avec et par amour !
L’amour divin est la seule force invincible par le mal, l’amour divin est la seule force qui transfigure et illumine l’âme pour que l’homme de ce temps devienne humain ! Un humain selon le cœur de Dieu et qu’ainsi il se penche sur la misère du prochain en lui apportant une capacité à prendre de bonnes décisions pour construire un monde meilleur, un monde de paix et de joie que personne ne pourra ravir !
Belle semaine de « gaudete » à tous !
Père Gilles Pelletier, sv