Depuis ces dernières semaines où la question sociale s’est invitée sur la place publique, les divers blocages ont eut, entre autres conséquences une baisse des échanges financiers. Les questions en rapport avec la justice sociale, ont été, trop souvent occultées au profit de l’inquiétude des marchés économiques. On s’interroge même sur la manière dont les citoyens feront leurs courses pour « les fêtes, de fin d’année » (s’évitant soigneusement de parler de Noël)… : « est-ce que l’e-commerce bénéficiera d’un report des courses de noël non faites en magasins ? »
Quelle étrange manière de s’inquiéter de : ‘l’esprit des fêtes’…
Quelle est donc la place de Celui qui est le cœur de ces fêtes ?
La venue de l’Emmanuel est la venue de la Lumière éternelle au cœur de la grisaille humaine.
La venue de Jésus est la venue du Sauveur de l’humanité au cœur des comportements humains inadéquats.
L’enfant Jésus qui est installé au centre des crèches de nos églises, de nos maisons, de nos places publiques, est le signe que le monde changera lorsqu’il entrera dans le mouvement divin du Dieu éternel, de l’Immuable, du tout-autre, du tout-puissant.
La Fête de Noël, non seulement dans « son esprit » mais plus encore dans les faits, est comme l’ouverture du chemin de l’humilité nécessaire pour devenir « enfant de Dieu », «le bien-aimé du Père ».
La Fête de Noël est la source d’un renouvellement de l’humanité lorsqu’elle se laisse toucher par l’Esprit-Saint, à la suite de Marie et de Joseph. Chacun peut donner naissance à l’Emmanuel, « Dieu avec nous », lorsque son cœur se laisse attendrir par l’enfant, par le pauvre, par le blessé de la vie, par le prochain en un mot.
Les bergers, les mages repartent de leur visite à la crèche dans une disposition différente de celle de leur arrivée. Venons contempler l’Enfant Dieu, et prenons devant lui la résolution d’être illuminé par l’Esprit Saint qui l’unit au Père des Cieux. Ainsi nous serons comme les lucioles qui apportent une petite lumière au milieu des ténèbres, tant par l’action missionnaire que par l’action sociale, ce que l’on appelle charité !
Père Gilles Pelletier,sv