Déjà une semaine écoulée… l’avent passe à une allure folle !
L’événement auquel nous nous préparons apporte un « art » pour répondre aux problèmes de notre société, de toute société humaine…
Si Dieu retrouve sa place dans le cœur de toute personne, si la transcendance divine devient la lumière, le « nord », le « pôle » de la vie et son rythme la vie ordinaire ; alors chacun trouve le sens de sa vie, et s’ouvre au frère qui vit, qui travaille, qui chemine à ses côtés…
Chaque semaine, d’un dimanche à l’autre, nous nous retrouvons assis sur les mêmes bancs, nous sommes côte à côte tournés vers « Celui qui doit venir », mais osons-nous nous tourner vers notre voisin, lui ouvrir les mains et plus fortement, les yeux afin qu’un échange se produise ? car nous le savons bien, les yeux sont la porte de l’âme, et trop souvent, ils sont fermés à l’inconnu… fixés à l’écran du réseau social qui détourne le regard, évitant ainsi que l’on soit saisi et scruté par une autre personne.
La Fraternité, si chère à notre pays, si enracinée dans notre vocabulaire, peut faire oublier qu’elle n’est pas une valeur qui tombe du « ciel républicain ».. elle est une vertu humaine à cultiver et faire grandir par le don de soi à l’autre, à ceux qui nous sont encore des étrangers parce qu’inconnus…
Le chemin de l’avent, nous incite à quitter notre tristesse due au replis frileux sur ses avoirs, ses acquis, pour nous ouvrir aux besoins de l’autre, du plus faible, du plus pauvre, du plus misérable que soi !
Ce temps de conversion passe par une conversion du regard qui soit une ouverture réelle à notre proche voisin, à notre proche parent.
Ce temps de conversion passe par une rénovation du regard sur l’avènement du Seigneur qui deviendra réel lorsque l’on aplanira l’orgueil qui fait demeurer seul.
Ce temps de conversion passe par un accueil de la présence de Dieu au cœur de toutes les relations humaines qui les simplifie et les purifie.
Qu’en vivant d’un dimanche à l’autre une semaine nouvelle, nous devenions constructeurs de la fraternité par l’échange et le dialogue ! Laissons le Christ nous approcher, même s’il est caché par l’apparence humaine de notre interlocuteur !
Père Gilles Pelletier, sv