« Coopérateurs de la Vérité »

 

Benoît XVI est un homme d’une grande simplicité et d’une grande humilité, mais aussi d’une grande netteté. Il ne biaise pas ; il va droit à l’essentiel. Il est épris de vérité. Dès l’ouverture de son Pontificat, il a clairement affiché ses priorités : « C’est donc en toute conscience, au début de son ministère dans l’Eglise de Rome que Pierre a baigné de son sang, que l’actuel successeur prend comme premier engagement celui de travailler sans épargner ses forces, à la reconstruction de l’unité pleine et visible de tous les disciples du Christ. Telle est son ambition, tel est son devoir pressant. »

Vous l’avez remarqué : Le Pontificat de notre actuel Saint-Père est marqué par un véritable leitmotiv. Sans cesse, Benoît XVI rappelle l’exigence  incontournable de la Vérité. Voilà qui est bien dans la droite ligne de sa devise : « Coopérateur de la Vérité ». Il ne faut donc pas s’étonner de le voir tant œuvrer à l’unité de l’Eglise, sachant s’élever au-dessus des contingences pour se tourner résolument vers le cœur de la foi. Chez lui, ni démagogie ni minimisation de la Révélation ou de la Tradition visant à aboutir coûte que coûte à un consensus, mais bien plutôt une invitation réitérée à rechercher sincèrement l’unité dans la vérité et la charité.

D’où viennent les divisions ? D’où viennent-elles fondamentalement et originellement ? Du Malin, le diviseur par excellence. Oui, le Malin, celui qui trompe, le Diable, le menteur dès les origines. Il ne s’est pas privé de piéger les fidèles du Christ au fil des siècles. Il ne se ménage pas non plus de nos jours. Pour s’opposer au mensonge, il faut donc s’enraciner dans la vérité ; pour lutter contre l’éclatement, il faut un rassemblement.

Chaque dimanche, en Eglise, nous proclamons le symbole des apôtres ou celui de Nicée-Constantinople. D’une seule voix, nous énonçons des vérités de foi. « Symbolos » en grec, signifie justement « ce qui rassemble ». C’est tout le contraire de « Diabolos » qui n’est autre que celui qui disperse. Nous ne sommes pas un conglomérat d’individus venant le dimanche cohabiter une heure sous un même toit. Nous formons vraiment un seul corps, le corps mystique du Christ, peuple de frères unis dans la vérité et la charité. Nous sommes l’Eglise.  

Par-delà la force de la prière, il me semble que le premier service à rendre à la cause de l’unité des chrétiens n’est autre que celui de la vérité. Oui être profondément enracinés dans la vérité qui est le « Christ » … En être tellement illuminés et embrasés que nous ne puissions que la proclamer avec charité par la sainteté de notre vie.

En communion avec notre Saint-Père Benoît XVI, soyons donc nous aussi « coopérateurs de la Vérité »… et nous serons artisans d’unité.

Père Gilles Morin
Curé