Prendre conscience de la finitude de notre vie nous conduit à reconnaître que la seule richesse qui traversera le temps pour entrer dans l’éternité est l’amour avec lequel nous aurons vécu : Amour envers Dieu, Amour envers nos frères et sœurs, respect de la création dans laquelle nos vies traversent le temps…
Cet amour de Dieu reçu afin de dynamiser nos actions sur terre transforme la communauté humaine en un lieu de vie acceptable, puis durable, ensuite fraternel et enfin lieu d’espérance qui projette dans l’au-delà, dans l’aujourd’hui de Dieu ! Le pape François dans son message pour la journée mondiale des pauvres écrit :
« L’espérance du pauvre défie les différentes conditions de mort, car il se sait particulièrement aimé de Dieu et il l’emporte ainsi sur la souffrance et l’exclusion. Sa condition de pauvreté ne lui enlève pas la dignité qu’il a reçue du Créateur ; il vit dans la certitude qu’elle lui sera pleinement rendue par Dieu lui-même, qui n’est pas indifférent au sort de ses enfants les plus faibles ; au contraire, il voit leurs problèmes et leurs douleurs et les prend dans ses mains, et leur donne force et courage (cf. Ps 10, 14). L’espérance du pauvre est renforcée par la certitude d’être accueilli par le Seigneur, de trouver en lui la vraie justice, d’être renforcé dans le cœur pour continuer à aimer. »
Nous avons donc à nous faire le prochain de l’autre, de celui ou celle qui se trouve sur notre route plutôt que celui des personnes choisies selon certains critères égocentriques… S’aventurer à entrer en dialogue avec les personnes, c’est accepter de se laisser toucher par la condition de vie de son interlocuteur. Ce n’est qu’avec une grande humilité que l’on peut oser approcher une personne pauvre, malade, solitaire… afin de ne pas la blesser de nouveau par notre involontaire suffisance. Demandons au Seigneur les grâces nécessaires pour être en ce monde des porteurs de la bonté infinie du Père des Cieux !
Père Gilles Pelletier, sv