Notre chemin de carême, par l’entrée dans un désert nous conduit à être attentif à Celui qui est silencieux : Dieu !
« Dieu est esprit, Dieu parle dans le silence »…
La démarche de se libérer des multiples accessoires inutiles, n’a de sens que si cela nous conduit à découvrir Celui qui est absolument utile, nécessaire, indispensable à toute vie humaine.
Ainsi le premier « P » des démarches du carême nous permet de nous en remettre davantage à la Providence en prenant la décision de monter au Tabor avec Jésus. Ainsi nous ouvrons nos âmes à la présence transformante de l’Esprit Saint.
– Prier est un acte indispensable pour que l’humanité retrouve son identité.
– Prier est un agir quotidien imperceptible comme la respiration, mais l’arrêter conduit à la mort ; mort de l’âme et du sens de la vie humaine.
– Prier est une disposition surnaturelle, qui oriente l’âme vers Dieu, comme le tournesol qui puise dans le soleil l’énergie nécessaire pour être la plante à huile si utile. Ainsi l’âme qui se tourne vers Dieu se charge de la lumière radieuse du Soleil divin et en inonde ensuite toutes les personnes qu’elle rencontre.
L’exercice de la prière durant le carême est une manière d’acquérir un habitus de piété qui fait vivre en présence de Dieu qui peut alors agir en l’homme pour qu’il devienne ce qu’il est : une créature sauvée par Jésus !
Le pape Saint Jean-Paul II disait : « la prière doit embrasser tout ce qui fait partie de notre vie. Elle ne peut pas être quelque chose de supplémentaire ou marginal. Tout doit s’exprimer en elle, y compris tout ce qui nous accable, ce dont nous avons honte, y compris précisément et surtout, ce qui par nature nous sépare de Dieu » (audience générale 14 mars 1979).
Vivons en enfants de lumière, dit un chant bien connu, c’est une exhortation à vivre le carême en s’organisant pour Dieu avant toute autre chose ! « Dieu est, cela suffit petit frère » disait Saint François d’Assise. Expérimentons les bienfaits de la prière personnelle et prolongée… Laissons Dieu agir en nos âmes pour que nous soyons rayonnants de la présence réelle de Jésus, contemplé ou reçu lors de la célébration de la messe.
Père Gilles Pelletier, sv