Au jour de la Pentecôte, à Jérusalem, douze hommes encore peu solides dans leur foi et tout craintifs vont vivre un événement qui va transformer leur vie. Un violent coup de vent envahit la maison où ils vivaient, des langues de feu se posent sur chacun d’entre eux. À l’instant même ils sortent de leur silence et de leur crainte et se mettent à parler de telle sorte que tous ceux qui sont présents les comprennent alors qu’ils ne parlent pas la même langue ! C’est le grand miracle de la Pentecôte qui est enfin arrivé. Jésus leur avait pourtant annoncé qu’une fois auprès de son Père, il leur enverrait le commun Esprit, celui qui leur donnerait une puissance venue d’en haut, mais visiblement ils n’avaient toujours pas compris.
Samedi soir, veille de Pentecôte, dans l’église paroissiale, ce ne sont plus douze hommes, mais vingt-huit garçons et filles qui vont vivre leur Pentecôte personnelle à l’occasion de leur Confirmation. Certes il n’y aura sans doute pas de coup de vent violent, ni de langues de feu qui viendront se poser sur eux. Et pourtant nous savons par la foi que tout sacrement est efficace et qu’une fois confirmés ils auront en eux cette force de l’Esprit Saint qui sera présent, qui les comblera de ses dons et les assistera en toute circonstance.
Ces dons sont au nombre de sept et couvrent tout l’agir humain, ce sont : La Sagesse, l’Intelligence, le Conseil, la Force, la Science, la Piété et la Crainte du Seigneur. Les trois premiers sont destinés davantage à régler nos rapports avec Dieu et les autres notre agir quotidien.
Qui pense à faire appel à l’Esprit saint dans sa vie ? Il y a tellement de moyens autres qui nous viennent à l’esprit, des moyens tout humains bien-sûr. Et pourtant l’Esprit ne demande qu’à être sollicité pour agir. Il est présent comme une braise toujours prête à donner sa flamme si nous soufflons ne serait-ce qu’un peu sur lui. Si nous le sollicitons. Mais il ne veut agir sans nous car il veut avant tout que nos libertés soient mobilisées.
Un vieil archevêque de Paris, dans une conférence à laquelle j’assistais étant jeune homme, disait « L’Esprit Saint, c’est celui qui fait tout quand on a tout fait ». J’ai mis longtemps à comprendre vraiment cette phrase, mais plus j’avance moi-même en âge, plus je sens ce que cela veut dire et plus j’en fais l’expérience.
« Tel est le mystère de la liberté de l’homme dit Dieu… si je le soutiens trop, il n’est plus libre, et si je ne le soutiens pas assez, il tombe ». (Charles Péguy)
Viens Esprit Saint nous visiter et nous serons libres à tout jamais de t’aimer et d’agir pour te plaire.
Père Jean-Louis Gallet, sv