Dimanche prochain, les portes vont se refermer. Ce ne sont pas celles du pénitencier que chantait en son temps Johnny Halliday. De telles portes sont faites pour enfermer ; celles dont nous parlons sont destinées à nous faire entrer pour être libérés. Les premières sont marquées par les ténèbres ; les secondes par la lumière.
Dimanche prochain, donc, les portes saintes des basiliques désignées à l’occasion de cette année jubilaire de la Miséricorde pour accueillir le don de l’indulgence plénière vont se refermer. Les avons-nous franchies ? les aurons-nous franchies ? Il n’est pas encore trop tard … mais elles vont bel et bien se refermer. Ne passons pas à côté de cette grâce.
Dimanche dernier, vous le savez, j’étais à Bobo-Dioulasso pour la célébration jubilaire des 20 ans de l’une de nos fondations des Religieux de Saint Vincent-de-Paul en cette ville. La messe, magnifique, avait lieu en notre Sanctuaire de Notre-Dame de La Salette, dévotion si chère à notre Congrégation. Plus de trois mille personnes y participaient. Au terme de cette célébration, j’eus la joie d’entendre l’archevêque de Bobo-Dioulasso rappeler que ce sanctuaire était l’un des lieux jubilaires pour l’année de la Miséricorde et qu’il accordait l’indulgence plénière à toutes les personnes présentes, qui en avaient franchi les portes et qui répondaient aux conditions requises à savoir une confession, une communion et la prière aux intentions du pape (que nous avons d’ailleurs récitée tous ensemble). Encore une fois, quelle grâce de franchir la porte sainte pour être libérés et sauvés !
Bien sûr, il est des portes qui ne se referment jamais : celles du cœur de Jésus. Dimanche prochain, 13 novembre, sera marqué par la clôture de la porte sainte dans les basiliques romaines et dans les diocèses. Le dimanche suivant, 20 novembre, en la solennité du Christ, Roi de l’Univers, ce sera la Porte Sainte à Saint Pierre qui se refermera. Le pape conclura ainsi le Jubilé de la Miséricorde. Mais toujours, toujours, le cœur de Jésus nous sera ouvert. Chaque jour et toujours, nous pourrons venir à Lui pour être enlacés et embrassés, pour être relevés et sauvés, pour nous laisser choyer et aimer. Ces mots prononcés tout au long de cette année jubilaire ne sont pas pour un temps, ils sont pour tous les temps : « Jésus, j’ai confiance en Toi ».
Père Gilles Morin, Curé