Les « Short Messages Service », vous connaissez ? Il paraît que c’est très pratique et économique. Il y en a des milliers chaque jour. On se les envoie d’un téléphone portable à l’autre. Ils sont plus connus sous le nom de S.M.S. C’est un mode de communication des plus développés aujourd’hui. J’admire l’impressionnante dextérité avec laquelle les générations nouvelles tapent des lignes entières sur le petit clavier de leur mobile. J’ai parfois essayé. Pensez-vous ! je suis si maladroit. J’aligne lentement et laborieusement quelques mots, et voilà que j’appuie sur une mauvaise touche … tout est effacé. J’y ai donc renoncé. Il n’empêche, et il faut en prendre acte : à l’échelon mondial, c’est un moyen de communication qui fait partie du quotidien et qui permet, rapidement et économiquement, de faire passer tant d’informations.
J’apprends par l’Aide à l’Eglise en Détresse qu’au Pakistan, « « Jésus-Christ » figure parmi les 1600 mots interdits de SMS, considérés comme vulgaires, obscènes ou nocifs ». « Le nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus, s’agenouille au ciel, sur terre et aux enfers » (Ph 2, 10) est donc banni et, par le fait même, hors la loi. Pourtant, l’apôtre Paul s’écrie : « Que toute langue proclame que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père ! ».
En ce premier dimanche de l’Avent, le prophète Isaïe nous dépeint l’état du peuple de Yahvé ; « Nous étions tous semblables à des hommes souillés … nous étions desséchés comme des feuilles, et nos crimes, comme le vent, nous emportaient ». Sa voix s’élève comme une supplication : « Personne n’invoquait ton nom, Seigneur, nul ne se réveillait pour recourir à toi ». Vraiment, la Parole de Dieu est de tous les temps ; ces lignes sont aujourd’hui encore d’une telle actualité. Au cours de la messe, nous allons chanter « Toi qui viens pour tout sauver, l’univers périt sans toi ». On ne cesse de nous parler de crise ; on s’en inquiète et on s’en lamente. Tous sentent bien que notre société est malade. Comment en serait-il autrement si on n’invoque plus le nom de Jésus ? Comment ne péririons-nous pas si l’unique sauveur est banni et parfois même honni ?
Nous entrons dans le temps de l’Avent. Qui attendons-nous ? : Le Verbe fait chair, le Fils éternel du Père, « Dieu né de Dieu, lumière né de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père et par qui tout a été fait ». Son nom est JÉSUS. Nous voulons le faire résonner par toute la terre, afin que tous les hommes, dans la nuit de Noël, fléchissent les genoux et s’écrient de tout cœur : « Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père ». Oui, annonçons Jésus, rayonnons Jésus, prononçons le nom de Jésus … écrivons le nom de Jésus … et si vous êtes plus doués que moi, n’hésitez pas à le mentionner dans vos S.M.S… pour inviter tous les hommes de bonne volonté à adresser un autre S.M.S mais vers le ciel … un S.M.S autrement plus rapide et plus économique qui ne nécessite que la dextérité du cœur : « Sauve-Moi, Seigneur ».
Père Gilles Morin
Curé