« Oh ! oui, qui sait Jésus sait tout », disait le Père Jean-Léon Le Prevost, fondateur de notre Congrégation des Religieux de Saint-Vincent-de-Paul.
J’aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, l’anglais, l’allemand, l’italien, le portugais, le chinois …si je n’ai pas Jésus, la Charité incarnée, … si je ne connais pas Jésus, je ne suis que cuivre qui résonne.
J’aurais beau être un petit prodige, un génie de la musique ou de la danse, un athlète surdoué aux performances inégalées, … s’il me manque Jésus, je ne suis rien
J’aurais beau avoir toute la science des mathématiques, de la physique, de la biochimie … être capable de résoudre toutes les équations et gérer toutes les situations, s’il me manque Jésus, si je ne sais Jésus, cela ne me sert à rien.
Nos évêques nous alertent. Aujourd’hui, 70% des enfants scolarisés ne sont pas catéchisés. Imaginez Jésus se tenant aux sorties d’école et interrogeant ces petits à la tête bien faite et bien pleine. « D’après ce que disent tes camarades, qui suis-je ? ». Il s’entendrait répondre : « Bof ! Je ne sais pas », ou tout au mieux : « Tu es un personnage important qui a marqué l’Histoire ».
Jésus se permettrait alors d’insister :
– « Et pour toi, qui suis-je ? »
– « Je ne sais pas, avouerait le petit, je ne te connais pas ».
Mgr Gérard Daucourt, évêque de Nanterre, vient d’interpeller les parents : « Vous souhaitez donner à vos enfants ce qu’il y a de meilleur pour eux, ce qui les aidera à grandir, à se construire, ouverts au monde d’aujourd’hui et attentifs à ceux qui les entourent. Un des plus beaux cadeaux à leur offrir n’est-il pas de leur permettre de découvrir Dieu et l’amour qu’Il porte à chacun de nous et nous invite à partager ? »
Par-delà les parents, c’est « ensemble » qu’il nous faut aller à la rencontre de Jésus. Un paroissien d’Ars donnait ce témoignage à propos de son curé : « Il ne pouvait cesser de penser à Jésus-Christ, d’aspirer à Jésus-Christ, de parler de Jésus-Christ … il y avait dans la manière dont il prononçait l’adorable nom de Jésus et dont il disait : » notre Seigneur » un accent dont il était impossible de n’être pas frappé ». Saint Jean Marie Vianney savait Jésus, et il le disait.
Que nous sachions mieux Jésus ! Qu’il brûle un peu plus notre cœur ! Que nous prononcions davantage et amoureusement son saint nom ! Alors ce sera un bel embrasement missionnaire pour notre quartier. Nos petits continueront d’avoir la tête bien faite et bien pleine, mais plus important encore, ils sauront qui est Jésus.
Père Gilles Morin
Curé